

Quelques biographies
NB. La publication est soumise à accord des personnes intéressées
Une immigrée de la troisième génération raconte, par Bazarine
Voilà un ouvrage qui a été jusqu’à l’autoédition !
Porté par une femme de détermination, dont j’ai accompagné, en vérité très modestement à mes débuts, le travail de recherche et d’écriture patient, il retrace l’arrivée d’une famille de Polonais en France, au début du siècle dernier, puis le quotidien pendant les Trente Glorieuses.
Ça c’est Léone
La première biographie, mais pas la moindre ! Des mois d’entretien de plus en plus compliqués, des années en pointillés de recherches généalogiques et historiques… et enfin !
Elle avait choisi le titre, les photos, la tonalité, et parfois même un peu sa vérité… Elle n’a malheureusement pas eu le temps de le feuilleter. Mais sa petite fille est ravie : une vraie « vedette », Léone !
Donnez-moi des Nouvelles…



Swimming Blues
Premier Prix du Concours « L’eau dans tous ses états », Association Princesse Verdine, 2022
Oh comme elle les hait ! Ils hurlent, bondissent, frétillent. Ils se chamaillent et s’éclaboussent. Ils dévalent en hordes fraternelles, ou se rassemblent sans même se connaitre en ouragans d’éclats de rire perçants. Ils la bombardent de sauts incessants, la martèlent tête en haut, et maintenant tête en bas… Ils l’indisposent de morve, de crème solaire appliquée à l’excès, et d’urine ! Les cris aigres de leurs mères n’y changent rien. Le sifflet strident, plus rare, ne les calme qu’un instant. Et c’est reparti…
Poésie élémentaire
Lauréate du Concours « « A voix haute », Revue Littéraire Le Traversier, 2023
En CE2, le maître, c’est Monsieur Delabarre. Tous les élèves l’adorent. Il est drôle, et on est surtout contents de pas avoir Monsieur Sergent. Monsieur Sergent a fait de la prison ou a été sergent, ce n’est pas clair. Il est brun et chauve et vieux et il crie des trucs en allemand.
Retour à Messine
Prix de l’Insolence – Concours « On dirait le Sud », Les Ecrivains en Provence, Salon Littéraire du Pays d’Aix, Fuveau, septembre 2023
Elle a un tatouage de Betty Boop sur la hanche, juste au-dessus du string, en couleur. Il luit d’huile et de sueur sous un soleil haut comme un saut à la perche. La mer scintille douloureusement, éblouit par rais passagers. Quand elle jette un coup d’œil à la plage, allongée, les éclats se réverbèrent sur le haut de ses verres fumés. Le long de son dos, des boucles dégringolent. Parfois, un souffle de sel soulève une mèche rousse, paresseuse, qui rebondit mollement entre ses omoplates. Ses ongles rouges, longs, presque des griffes triturent les grains qui s’effritent en poussière.
